D’Epesses à Saint-Saphorin

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C’est sous l’oeil bienveillant de saint Jean, patron des vignerons et tonneliers, que débute cette balade fort courue. Accrochée au mur d’une des premières maisons d’Epesses, en haut du raidillon qui relie la gare au bas du village, la statue de pierre semble, comme tous les visiteurs, marquer une pause devant les beautés de ce paysage inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco. Si, poussé par la curiosité, vous vous engagez dans l’étroit passage au pied de la fontaine de Crêt-Dessous, vous verrez de près les eaux du Rio d’Enfer se glissant sous une magnifique arche. 

Lavaux déroule ses vignes dans un paysage divin, abondamment décrit par de mythiques poètes, à commencer par Jean Villard Gilles. Les murets du Calamin offrent d’innombrables possibilités de faire une pause ou d’observer les lézards. Le vin n’est évidemment jamais bien loin du chemin des Grands Crus du Dézaley: il n’est pas rare de croiser un groupe en pleine dégustation de liquides gouleyants. La vue à la hauteur des Abbayes englobe le Grand-Combin, le Petit et le Grand-Muveran, et les deux Tours-d’Aï. L’esplanade aux cyprès de Rivaz dévoile l’anse montreusienne, le château de Chillon et l’entrée du Chablais.

Laissez le Forestay cascader bruyamment, traversez Rivaz et, sous les ruines de la tour de la Paleyre de Monteiller, prenez le chemin de la Vigne-à-Gilles jusqu’à la placette qui lui est dédiée, à l’orée de Saint-Saph’. Avant de dégringoler vers le débarcadère, un détour par la ruelle Romaine et la maison de Gilles s’impose, à deux pas d’une fontaine flanquée d’un extraordinaire platane.