Vous regardez non sans effroi le mercure s’affoler et avaler les degrés de votre thermomètre? A l’heure où tous affluent vers les plages bondées, vous ne rêvez que de retraite à l’ombre? Nul besoin de voler vers de froides contrées, le bonheur se trouve juste là, sous vos pieds...

Grotte aux Fées (VS)

Paradis des spéléologues, les grottes sont également des musées à ciel couvert dont les merveilles naturelles valent incontestablement une virée souterraine. Dominant la vallée du Rhône, la grotte aux Fées fut la première cavité ouverte au public, en 1863. Depuis, les visiteurs sont toujours aussi saisis par la beauté fulgurante des souterrains, subtilement illuminés par le jeu de l’eau et de la lumière. Un endroit parfait pour loger quelques histoires de dragons et de fées… Mais ne sont-ce vraiment que des légendes?

 

Grottes de Vallorbe (VD)

Les fées se sont aussi penchées sur le berceau du Jura vaudois, en y laissant un petit souvenir de leur visite. Situées à 750 m d’altitude, les grottes de Vallorbe peuvent rivaliser avec les plus belles cathédrales. Les voûtes tapissées de stalactites et de stalagmites, façonnées au gré des passages de l’Orbe, offrent un somptueux spectacle qui finit en apothéose avec la découverte du Trésor des Fées, soit 250 minéraux brillant de mille couleurs et reposant au fond de quatre coupoles.

 

Grottes de Réclère (JU)

Ouvertes au public depuis 1890, les grottes de Réclère alignent sur un parcours de 1,5 km les découvertes les plus surprenantes, nées du dialogue hasardeux entre l’eau et la roche depuis des millénaires. Avec ses 13 m de hauteur, le Dôme gratte le titre de plus grande stalagmite de Suisse, tandis que les six tonnes du Manteau de Napoléon en font la sculpture la plus volumineuse des grottes. (Photo © Christof Sonderegger)

© Christof Sonderegger

 

Lac souterrain de Saint-Léonard (VS)

Le lac souterrain de Saint-Léonard coule des jours tranquilles au fond de l’une des grottes les plus visitées du pays, révélée aux villageois par le retrait des eaux du lac en 1943. Les 15 degrés de température ambiante ne sont de loin pas le seul atout de ce site magique des Alpes valaisannes. Avec 300 m de long, 20 m de large et 10 m de profondeur, le plus grand lac souterrain d’Europe offre un décor naturel où jouent reflets d’eau et de lumière pour des effets colorés des plus saisissants. (Photo © Lac souterrain de Saint-Léonard)

© Lac souterrain de Saint-Léonard

 

Fort de Chillon (VD)

Merveille d’ingénierie plutôt que beauté naturelle, le fort de Chillon ne permet pas moins de profiter de ses 19 degrés toute l’année, offrant un havre de fraîcheur durant l'été. Creusé dans la roche entre 1941 et 1942, le fort de Chillon était initialement conçu comme une forteresse d'artillerie et d'infanterie impénétrable, nichée à l'ombre de son voisin majestueux, le Château de Chillon. (Photo © Fort de Chillon)

Fort de Chillon à Veytaux.

 

Barrage d'Emosson (VS)

Et si, pour échapper à la canicule, vous faisiez le mur? Depuis Le Châtelard, prenez le téléphérique le plus raide du monde pour atteindre le site de VerticAlp, où le barrage d’Emosson et son enceinte de béton siègent à 1930 m d’altitude. Pour la première fois cet été, des visites grand public sont proposées à l’intérieur même du colosse. L’occasion de percer les secrets intimes de l’ouvrage, deuxième plus grande retenue d’eau de Suisse.

 

Barrage de la Grande Dixence (VS)

Si vous souhaitez rencontrer le tenant du titre, cap sur le val des Dix où trône le barrage de la Grande Dixence. Pour les amateurs de randonnées, de belles perspectives s’offrent sur les sentiers tempérés alentour, comme celui des Bouquetins. Mais le principal atout fraîcheur de ce site repose en son sein: à l’intérieur du mur, le thermomètre ne dépasse guère les 6° C. Des visites guidées des galeries sont organisées de la mi-juin à septembre pour découvrir, bien emmitouflé, les entrailles du barrage au fil d’un parcours sons et lumières. (Photo © Grande Dixence SA)

 

Glacier du Rhône (VS)

Dans le canton du Valais, le glacier du Rhône, qui veille sur la vallée de Conches à 2300 m d’altitude, se rejoint en voiture, en car ou à pied pour les sportifs. Un parcours didactique permet de mieux comprendre l’environnement du glacier. Après s’être émerveillé devant la mer de glace formée par l’avancée du glacier sur le flanc de la montagne, il est possible de renouer avec les températures hivernales en empruntant la grotte de glace creusée chaque année. Ce tunnel d’environ 100 m de long est une véritable plongée en eaux pétrifiées, dont la teinte azurée évoque les plus subtils reflets maritimes. (Photo © Switzerland Tourism - Roland Gerth)

 

Matterhorn Glacier Paradise (VS)

Au départ de Zermatt, il vous faudra prendre le téléphérique du Matterhorn Glacier Paradise pour atteindre la plus haute grotte de glace du monde, qui trône à 3883 m d’altitude et à 15 m de la surface du glacier. Dans ce palais de glace, marmottes, loups, aigles et dragons sont polis chaque année par des artistes sur glace et vivent en parfaite harmonie. Cette visite zoologique d’un genre particulier s’effectue le long d’un tunnel éclairé, où les visiteurs peuvent glaner quelques connaissances glaciologiques et profiter de l’atmosphère tamisée et musicale, avant de se laisser glisser sur un toboggan gelé. (Photo © Zermatt Bergbahnen AG)

 

Pavillon de glace (VS)

Même ambiance figée du côté de Saas-Fee, où les somptueux décors alpins abritent un autre record, celui de la plus grande grotte de glace du monde. Entièrement réaménagé en 2016, moyennant plus de 10 tonnes de glace, le Pavillon de glace déploie dans ses couloirs de somptueuses constructions et oeuvres d’art sublimées par une mise en scène de sons et de lumières. (Photo © Saas-Fee)

 

Moulins souterrains du Col-des-Roches (NE)

Autres merveilles que l’on doit à l’inventivité de l’homme, les mines réservent des promenades souvent dépaysantes permettant de découvrir un savoir-faire et une industrie parfois oubliés. C’est le cas au Locle, dans le canton de Neuchâtel, où les moulins souterrains du Col-des-Roches sommeillent dans une grotte aménagée à 23 m de la surface. Ces machines hydrauliques, installées au XVIIe siècle, témoignent d’un passé préindustriel inventif et ingénieux dont elles constituent l’un des rares vestiges européens. (Photo © Guillaume Perret)

 

Mines d'asphalte (NE)

Les dessous du Val-de-Travers apportent aussi un éclairage sur le travail de nos ancêtres: les mines d’asphalte nous plongent dans le quotidien des mineurs de fond, à la faveur d’une visite guidée, casque sur la tête et lampe de poche à la main. Au sortir de cette promenade par 6° C, le Café des Mines propose de réchauffer un peu l’atmosphère avec son traditionnel jambon cuit dans l’asphalte, à 160° C !

 

Mines de Sel de Bex (VD)

Toujours en activité, les Mines de Sel de Bex sortent de leur cure de jouvence totalement réjouies et dotées d’un site réaménagé et d’infrastructures améliorées. Réouvertes au printemps 2018, elles sont à présent dotées d’une nouvelle gare et d’une galerie piétonne pour atteindre la salle des Cristaux. En plus des visites en train qui permettent de retracer l’histoire des mineurs et les origines du sel alpin, les visiteurs pourront profiter d’un spectacle audiovisuel inédit et d’un accès au nouvel atelier de production de sel artisanal. Les plus gourmands apprécieront la dégustation de produits salés à la fin du parcours.

Par Rédaction - 8 août 2023