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Du col des Etroits, à la sortie de Sainte-Croix, le sentier évolue à flanc de coteau le long du vallon de l’Arnon. Idéal pour une mise en jambes avant d’attaquer la longue ascension vers le sommet du Chasseron ! Vaste combe, pessière d’altitude, prés et bois, le paysage se métamorphose à souhait, tandis qu’alpages et escarpements rocheux rythment la montée.

A la hauteur de la buvette  d’altitude La Casba, un petit plateau permet de reprendre son souffle. Cap sur les Avattes : progressivement, la forêt s’estompe et la montagne respire. La découverte ici et là de bouquets de pulsatilles  des Alpes nous fait penser à Jean-Jacques Rousseau, qui a herborisé sur le Chasseron. Le sentier de crête par les Petites Roches nous offre sur un plateau un panorama époustouflant, jusqu’à la  pointe (1607 m, derrière la station météorologique) où on en prend plein les yeux.

Le Chasseron est probablement le sommet jurassien duquel on embrasse les horizons les plus lointains. Quinze  cantons suisses et 344 sommets alpins sont à portée de pupilles, et ce n’est pas tout. Le regard peut patrouiller jusqu’à la trouée de la vallée du Rhône et, par temps clair, la ligne bleue des Vosges  s’invite dans le panorama. Si la géologie jurassienne vous intéresse, vous êtes au bon endroit : vent, pluie, glaciers abrasifs du Quaternaire, les bancs de rochers et falaises du site sont très érodés (prudence au sommet !). Une pause à l’hôtel du Chasseron permet de prolonger l’instant, avant la descente.